Les rues d’Abidjan sont bondées de mendiants. Assis à tous les coins de rues, cuvette en main et en posture pathétique, ils attendent quelques pièces sans fournir le moindre effort.

Parmi eux, certaines personnes ayant toutes leurs facultés physiques en place, s’adonnent sans honte à cette activité pendant que des handicapés arrivent de manière noble à gagner leurs vies.

Ce fait social est dû à plusieurs facteurs, dont notamment la pauvreté, utilisés comme prétextes par les acteurs de cette activité indigne. A la recherche de gain facile, certains mendiants font semblant d’être malades pour susciter de la pitié chez les passants, jouant sur leur mental avec des phrases comme « Adi Allah man » (donnez à Dieu), prétextant que la vie est difficile pour eux. Mais pour qui la vie est-elle facile ?

Chez d’autres mendiants, c’est la culture qui est utilisée comme un prétexte pour quémander.  Ici, « conjurer le mauvais sort » est l’argument premier de ces jeunes mères de jumeaux qui mendient, assises aux carrefours pour braver les variations météorologiques, faisant subir les intempéries à leurs pauvres enfants, souvent des nourrissons.

Or, le gouvernement ivoirien a fait voter une loi qui condamne toute personne en mesure de travailler mais qui s’adonne à la pratique de la mendicité. Vivement que cette loi soit appliquée dans toute sa rigueur.